Donc, nous embarquons à 10H depuis Cul de sac, direction Tintamarre, passage le long de l’îlet Pinel, passe vers la haute mer, des creux de 1m50 à 2m annoncés, ils étaient bien là, un vrai manège de foire au plaisir !
Arrivée dans les eaux bleu turquoise et transparentes, un délice pour les yeux, débarquement sous le soleil tapant, sable piquant, hop on ouvre le new parasol afin de s’équiper de nos chaussures de marche.
Il n’y a pas vraiment de chemin donc nous décidons d’attaquer le tour de l’île par la côte. La vue sur Saint Martin est imprenable, ça fait tout drôle de la voir ainsi plantée dans la mer, ses montagnes découpant le ciel …
Bon reprenons notre marche, sur les morceaux de corail mort, un vrai défit pour les voûtes plantaires et les chevilles.
Trois pélicans nous accompagnent, vol en rase motte, plongeon dans l’eau pour récupérer du poisson frais, un p’tit stop sur une coque de voilier échoué, et toujours les coraux par milliers qui cliquettent sous nos pas.
Le soleil est terrible. Au bout de cette plage, un autre univers démarre avec des rochers rougeoyants. Nous marchons sur une moquette de cailloux, on a l’impression que c’est un semis de grosses graines tellement c’est régulier, le sol est en pente douce, ras, juste ces cailloux qui dépassent.
Et puis soudain, on s’aperçoit que nous sommes en haut de belles falaises surplombant un paysage sauvage et fougueux.
Des pélicans jouent avec le vent, ils passent et repassent, on tente de s’approcher tout doucement. On découvre un groupe entier posé sur les flancs des falaises, on approche tout doucement car nous avons très envie de les observer de plus prêt.
Finalement ils s’envolent, la colonie entière décolle et nous nous retrouvons sous leur vol majestueux. Ils partent et reviennent, c’est magnifique, quel beau cadeau, cet escadron d’une vingtaine d’oiseaux !! On en pique nique sur place, j’ai l’impression d’être dans une sorte de « drive in » ou cinéma de plein air.
Nous sommes donc au bout de l’île, maintenant il faut retourner au point de départ : longer la falaise, c’est impossible, on décide de tenter le chemin des chèvres, petit sentier praticable avec juste des minis buissons griffant les chevilles.
Bien sûr, le chemin devient de plus en plus ardu car on se retrouve finalement au milieu de l’île en plein cagnard, sans vent, avec des buissons qui nous griffe maintenant jusqu'aux cuisses.
Bon nous ne sommes pas très fiers mais nous nous en sortons, ça valait le coup, au final nous tombons sur l’ancienne piste d’atterrissage de l’île. D’authentiques vieux moteurs d’avions sont en train de se faire ronger par le sel, ce sont de magnifiques sculptures, des squelettes mécaniques.
La plage n’est plus très loin, vite vite enlever les chaussures et vêtements, vite vite se plonger dans l’eau et refroidir la machine, détendre les muscles et tendons, trois heures que nous défions ce soleil de plomb et cette terre brute.
Conclusion, une belle journée pleine de nature pour qui aura le courage d'affronter l'aridité et les cailloux de cette petite île attachante et si proche de la grande fourmilière sxm!